« Jésus nous a appelés à supporter plus de souffrances, mais quand je vois mon fils et ma fille, mon coeur sombre, et je perds courage. »
Son identité reste secrète et sa voix a été modifiée pour des raisons évidentes de sécurité, mais une afghane a pu témoigner auprès d’Open Doors de la situation des chrétiens depuis la prise de pouvoir des talibans en août dernier. « Nous vivons dans la peur », affirme-t-elle.
Puis elle revient sur le porte-à-porte des talibans et la crainte que les pleurs des enfants attirent les militants. Une angoisse à laquelle s’ajoute la peur de la faim. Elle pense alors à ses voisins, qui ont de jeunes enfants et se demande s’ils ont pu avoir du lait. « Je me demande comment va le plus jeune », poursuit-elle avant d’ajouter, « je n’ai pas entendu le son de sa voix depuis plusieurs jours ».
Si elle sait que Dieu appelle à endurer la souffrance, elle ajoute, « mais quand je vois mon fils et ma fille, mon cœur sombre, et je perds courage ».
Et alors qu’elle a déjà partagé tant de détails douloureux, nous ne pouvons à peine envisager la réalité de sa situation quand elle ajoute, « je n’ai pas le courage de partager avec vous les détails sensibles de mes joies et de mes peines, c’est trop dangereux ».
Alors, elle nous appelle à la prière.
« Mais je sais que mon Jésus est le vôtre. Dans la prière, nous sommes unis en tant que corps de Christ. »
Cette année, l’Afghanistan a supplanté la Corée du Nord et a été classé premier pays persécuteur de chrétiens de la World Watch List de l’organisation Open Doors.
M.C.